Depuis une quarantaine d’années, et notamment depuis la parution dans les années soixante des premiers ouvrages de Jean HERBERT et d’Arnaud DESJARDINS, le public européen découvre les philosophies orientales à travers une littérature abondante, très diversifiée, d’un accès facile, et désormais à un prix très abordable. De nombreux textes très anciens, sacrés et parfois restés secrets pendant des siècles, étaient encore, il y a peu de temps, réservés à une minorité de lecteurs versés dans les langues orientales telles que le sanscrit, le pâli, le tibétain, le chinois ou le japonais. Ils sont de plus en plus nombreux aujourd’hui à être traduits en français, et accessibles souvent dans un format de poche pour une dépense modique de quelques dizaines de francs.
Hindouisme, Yoga, Bouddhisme, Zen, Tao... sont aujourd’hui des mots passés dans le langage courant. Ne dit-on pas d’une personne restant calme devant les événements de la vie qu’elle est très "zen", alors que le terme "stoïque" serait en général plus approprié !
Ces ouvrages sont généralement publiés par des auteurs ou des traducteurs très divers, beaucoup d'entre eux de très grande qualité... mais certains franchement douteux quant à leur sérieux, et bien souvent un terme employé dans un ouvrage ne revêt pas exactement la même signification pour un auteur différent dans un autre ouvrage. Certains auteurs font l’effort de fournir un glossaire succinct en fin d’ouvrage, mais il s’avère que bien souvent les définitions proposées sont insuffisantes, très vagues, voire inexactes, et sèment la confusion dans l’esprit du lecteur. La tâche est rendue encore plus ardue lorsqu’il s’agit de choisir une transcription à l’aide des caractères européens pour rendre de façon assez proche la prononciation du terme dans sa langue d’origine. Je citerai simplement le cas bien connu du terme chinois évoquant l’énergie vitale et retranscrit suivant le goût de l’auteur par les mots Chi ou Ch’i ou Qi... avec une prononciation qui d’ailleurs s'approche plus du son tchi.
Le document que vous avez sous les yeux, bien que présentant - et c'est normal - des lacunes (il est complété et ajusté progressivement et patiemment depuis 1999) se propose de fournir un glossaire de référence pour les lecteurs des ouvrages traitant plus particulièrement du bouddhisme zen et du taoïsme, philosophies qui semblent avoir un succès de plus en plus marqué, notamment depuis l’introduction du zen en Europe par Taïsen DESHIMARU, et par l’engouement pour les arts martiaux chinois et japonais et pour les arts corporels d'origine taoïste (notamment le Taï Ji Quan et le Qi Gong). Les adeptes et les sympathisants du bouddhisme tibétain ne sont pas oubliés et y trouveront leur compte. Le Dharma est UN et quelle que soit la forme avec laquelle il est enseigné (tibétaine, chinoise, japonaise, vietnamienne, indienne, coréenne, thaïlandaise, occidentale...) le fond reste unique : la disparition de toutes les souffrances passe par la connaissance des causes des souffrances et le travail sur la réparation de ces causes.
Dans ce petit dictionnaire, la langue d’origine de chaque terme expliqué est précisée. Seuls les termes d'origine pâlie ne sont pas distingués des termes sanscrits. Par ailleurs, lorsque la prononciation est susceptible de laisser une inquiétude, elle est également fournie en complément.
De nombreux termes sont synonymes les uns des autres. En ce cas, plutôt que de surcharger le dictionnaire par des redondances de définitions, un renvoi est indiqué vers le seul mot qui contient la définition.
Pour de nombreux termes chinois, on trouve dans la littérature française des orthographes phonétiques très diverses. Afin de faciliter votre recherche, ce dictionnaire essaie dans la mesure du possible de les répertorier toutes... tout en n'ayant pas la prétention d'être exhaustif. Les définitions complètes étant généralement dans la rubrique où le terme est en pinyin, les autres orthographes renvoient à ce terme en pinyin.
Dans le corps du texte, de nombreux mots trouvent leur propre définition ailleurs dans le dictionnaire. Il suffit alors de cliquer sur ces mots pour accéder à leurs définitions respectives. Par exemple lorsque vous verrez le terme thé marqué de cette façon, un simple clic sur le mot vous renverra à la rubrique qui développe ce terme. Tout le dictionnaire peut se parcourir ainsi au gré des vagues successives rencontrées lors de la lecture.
Dans la mesure du possible j'ai recherché les auteurs des photos et des dessins.pour leur demander l'autorisation d'utiliser leurs oeuvres. Pour certains auteurs, cette recherche a été infructueuse. S'ils trouvent leurs oeuvres publiées sur ce site, je les remercie de me contacter afin que je leur demande l'autorisation de maintenir l'utilisation de l'oeuvre publiée.
Toutes les calligraphies qui accompagnent les mots chinois ou japonais sont de ma main. Si vous désirez les enregistrer pour votre propre usage, je n'y vois aucun inconvénient car ces calligraphies, bien que précises, sont écrites dans le style "régulier" afin de rester lisibles dans un aussi petit format. De plus, en cliquant sur la petite calligraphie, vous pourrez accéder à une vue agrandie.
N'hésitez pas à me faire vos remarques et à me soumettre des suggestions. Si des imprécisions subsistent ou si des lacunes importantes se révèlent, je me ferai un plaisir d'y apporter les corrections nécessaires...
Jacques
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